Mémoire de DNAP 
2015

Papier, calque, rhodoïd.

Note :

Mon objet de pensée est composé de six pages d’écrits et six pages de dessins, qui s’articulent autour de sept projets réalisés au cours de ces dernières années.
Chaque projet est séparé des autres par une fine feuille de calque créant un rythme dans sa lecture .
Le format est plus petit qu’un A4 ; réalisé sur le modèle d’un bloc-note.

Je souhaitais concevoir un mémoire proche de ce que je veux montrer dans mon travail :
UNE mémoire qui persiste, qui s’ancre en nous, laissant une empreinte; qui est imperceptible pour certain, mais présente si on veut bien s’y attarder.
Cette dimension résonne dans mon travail.
Ainsi, le bloc-note paraît vierge, voulant une forme intacte (brute/pure) qui coïncide avec les formes plastiques que je produis.

Pour la forme, l’idée est de refaire apparaître l’empreinte d’un écrit précédent en frottant un crayon à plat, tel un jeu auquel nous nous sommes tous livrés enfants. Poussés par la curiosité.
J’ai réutilisé cette dimension qui illustre un aspect fragile de mon travail.
Mon projet ne pourra être utilisé qu’un certain nombre de fois.
Suite au frottement de mine pour pouvoir le lire, la feuille du bloc-note s’usera irrémédiablement : il est amené à disparaître .

Tel un souvenir, une vision, un moment. Il s’imprègne en nous et quelque fois en s’ouvrant, en lâchant prise il disparaît.